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L'inauguration en 1906

L'inauguration en 1906

Les enjeux et le contexte  politiques

 de son inauguration.

Il y a 100 ans

le pont de Villerest

 

Aucun membre du gouvernement ne se déplaça. Préfet et Sous préfet, pourtant annoncés, boycottèrent l’événement.   Si les élus présents n’en dirent mot dans leurs discours,  ces absences firent, par contre, couler beaucoup d’encre ! Ce pont, dont l’intitulé divisait déjà les habitants de Villerest et Vernay, ne parvint pas à relier les rives droites et gauches d’une opinion publique locale profondément divisée par les récentes élections. Les passions politiques, qui venaient d’amener le pays au bord de la guerre civile n’étaient pas éteintes. Les propos échangés à l’occasion de cette anodine inauguration en témoignent. Leur véhémence dépasse les enjeux d’une anecdotique querelle de clocher. 

Rose et toujours vert, centenaire il a réussi à faire un petit !

 

Le 26 août 1906, jour de l’inauguration du pont de Villerest, la Loire était à sec. Ce n'était pas de chance !  Ce ne sera pas la seule ombre au tableau de cette mémorable journée, dont le cours tranquille fut troublé par les remous politiques de l’époque.

 

   Belle et jeune, l’automobile est en sortie inaugurale !

  

Dans quelques jours, le pont allait grand ouvrir sa route au pèlerinage de Vernay du 8 septembre. [Faire  lien : 100ans g] et qui sait la voie à une réaction cléricale, conservatrice et nationaliste prompte à tirer bénéfice de son édification… ?

Quelques mois plus tôt, la laïcité venait d’être portée sur les fonds baptismaux par la loi de séparation des églises et de l’état : une réforme qui aujourd’hui fait l’unanimité,  mais que tous, à la Belle Epoque, n’avaient pas en odeur de sainteté.

Cette inauguration et son époque  ne sont pas sans concordances avec notre temps  pour peu que l’on emprunte le pont qui relie la petite et la grande histoire.

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Comme en 2003 !

 L’été 1906 était caniculaire… On enregistra à Roanne des températures record : 36° le 27 juin, 38° le 2 août. Le débit de la Loire tomba à 3 m3/s. Le 19 août, la papeterie de Villerest dut s’arrêter car la hauteur d’eau du canal d’alimentation habituellement de 1,5 m n’était plus que de 0,20 m.

  En aval de Roanne, les saumons manquaient cruellement d’air. Les pêcheurs se désolaient.

 "Par cette extraordinaire période de sécheresse que nous subissons depuis le commencement de ce mois, la Loire n'a presque pas de courant... A l'aval du barrage de Roanne des quantités relativement considérables de magnifiques saumons sont là et ne peuvent ni remonter ni descendre et comme la température s'élève de plus en plus, qu'il n’y a pas de renouvellement suffisant d'eau, que le peu qui s'y trouve manque d'air, tous ces saumons sont destinés à y périr, sans avoir donné aucun profit. »

                                                                                        L’Indépendant du 26.8.1906).

 

 

A la veille de l’inauguration du pont de Villerest, les gazettes s’interrogent : pour le baptiser y aura t-il assez d’eau dans la Loire, devenue un « fleuve de pierres  » ?

 

Pour autant, ce contre temps climatique ne fut pas un motif d’empêchement pour les notabilités locales. Sénateur, président du conseil général, député de Roanne, maires, conseillers généraux, prêts à suer sang et eau, sous les honneurs de leurs fonctions, n’avaient pas hésités à braver la fournaise. Le 26 août, tous étaient là, ou presque, avec à leurs cotés d’éminentes personnalités locales dont le peintre Emile Noirot et le professeur de médecine Alexandre Lacassagne, accompagné de son fils. A midi les cloches sonnèrent à toutes volées. L’inauguration battait son plein.
 

Faut-il croire la municipalité villerestoise, qui en réponse à la société des auteurs qui lui réclamaient  des droits pour les morceaux interprétés pendant l’inauguration, rétorqua   que celle-ci s’était passée sans fanfares ni trompettes ?

Mais alors, en ce jour mémorable, où était donc passée,

« La Vigneronne », la fanfare locale ? 

 Comment imaginer pareil événement sans flonflons ?

 

 

Quand, préfet et sous préfet  ne s’en viennent plus au champ !

 

 

 

 

 

 

 

« Mano a mano »

Les absences de marque  du  Préfet, du sous Préfet, et du maire de Roanne, lors de l’inauguration du pont de Villerest, firent couler beaucoup d’encre.

      

 

 

Le journal L’Indépendant, y vit la cause de l’atmosphère à couper au couteau qui, selon lui, présida au banquet.

« Bref, les 200 convives qui se pressaient au banquet de Villerest étaient mal à l'aise... Aucun membre du gouvernement n'était présent. La présence de M. Audiffred  quoiqu'en diront les journaux réactionnaires qui s'accapareront tous les mérites de cette cérémonie, gênait tout le monde. Il y avait du froid, beaucoup de froid et tous formaient des groupes à part, bien distincts. Beaucoup s'évitaient et les rares républicains qui s'y trouvaient ne se gênaient pas pour trouver l'inauguration par trop... réactionnaire! Mais quant à l'affluence et à la joie populaire, elles furent splendides, heureusement! »..

Le grand absent, M. Lardin de Musset, préfet de la Loire, en compagnie de la haute stature de M. Plantevin, élu en 1906 maire socialiste de St.Etienne, où, depuis  le 30 juillet, M. Lardin remplaçait son collègue  M. Mascle, au poste qu’il occupait depuis six ans

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Des discours éloquents !

   Ceux peu brillants ( ?)  du député et du sénateur.

Henri Degron, journaliste à L’Indépendant n’avait pas été autorisé, par sa rédaction, à « sécher » les discours officiels inauguraux. Il eut, de beaucoup préféré, nous confie- t- il, assister aux courses d’ânes, « aussi pittoresques qu’amusantes », organisées, ce dimanche là, à St.Alban.

Armand Fallières

Président de la république

Elu le 17 janvier 1906

 

 « En fait de braiements, j’ai entendu des discours…Ce  qui  prouve qu’il est parfois ennuyeux d’être journaliste...

  J’avais déjà une fois, entendu M.Laurent, lors du banquet de la Société de natation. Ce soir là, M. Laurent avait bafouillé ineffablement … Dimanche, M.Laurent prit la parole et en un speech très court, associa avec enthousiasme, les assises du pont et celles plus fragiles des municipalités riveraines.

Puis pour terminer, il leva son verre « en l’honneur du président de la République française, M.Fallières ! » En ayant bien soin d’ajouter péremptoirement encore, pour enfoncer cette vérité historique dans la cervelle de tous les convives, cette phrase innocente et monumentale : « M.Fallières, qui est le président de ce pays ! … » Ainsi nous sommes renseignés, M. Fallières est bien le président de ce pays - ce pays, voulant dire le Forez et …la France ! »

 

De son côté et à l’opposé, Le journal de Roanne s’offusque : « un ancien conseiller de Vernay s'est même offert le luxe de siffler discrètement » pendant l’allocution du Dr Laurent, le nouveau député de Roanne.

Et notre journaliste de L’Indépendant de poursuivre :« Quant à M.Audiffred,  l’entendre ? … C’était me donner une joie première…Jamais je n’avais eu cette occasion heureuse. Donc, ce fut par ce beau dimanche de Villerest… »

 

Le « train- train » électoraliste.

 

Et M. Audiffred parla d’un projet de chemin de fer qui pourrait unir bientôt les jolis coins de la Côte aux plaines de la deuxième circonscription. Ce chemin de fer passerait bien entendu, sur le nouveau pont…Nous avions déjà le chemin de fer Roanne-Thizy, avec le dernier projet électoral, en date, de M. Déchelette…Que de lignes ! Que de lignes !

 

Et M. Audiffred continua - mais il continua en faisant intervenir le prix de transport d’une serviette à propos du pont inauguré, de telle sorte que personne n’y compris goutte. M.Audiffred voulut peut-être parler du tablier du pont… Toujours est-il que chacun se demanda ce qu’il avait voulu dire. M. Audiffred est un orateur obscur. En cela il ressemble assez à ceux qui rédigèrent la fameuse encyclique papale… »

 Il est  surnommé « Le Bredouillard», par le Pilori, qui se propose de « clouer au pilori tous les députés républicains qui trahissent de la façon la plus impudente, la confiance de leurs électeurs ». Cette rubrique était publiée par le journal républicain satyrique  l’Intransigeant, fondé en 1880 par Henri de Rochefort qui dériva ainsi que son journal, vers le boulangisme et le nationalisme antidreyfusard.

 

Des maires en verve !

 Pour le journal de Roanne, celui  de Villerest, à qui revenait l’honneur de porter le premier toast et son collègue de Ouches qui parla en dernier, firent preuve d’un humour apprécié.

 

« Au champagne, M. Méret rappelle avec humour l’ancien bac avec sa traille courant sur la corde de fer.

 Il a des mots pour rappeler les pèlerinages de Vernay. Puis il remercie tous ceux qui ont contribué à élever le magnifique pont qui va servir désormais de trait d’union entre les deux rives.

 

 

«  L’ancien bac avec sa traille courant sur la corde de fer »

Celui de Roanne en 1695.

Le mot de la fin revient à M. Bonnaud, remerciant avec esprit, au nom des maires présents : « Nous aurons peut-être pas de sitôt l'occasion d'inaugurer un pont... A Ouches notamment, pour bâtir un pont, il faudrait commencer par y mettre une rivière... ».

Même L’Indépendant applaudit :

 « …Cependant faisons des compliments  et adressons-les cordialement au maire de Villerest, M. Méret, qui nous lut un gentil discours fort spirituel, fort joliment tourné et fleurant bon tout le paysage alentour…Sans prétention, aucune et avec beaucoup de bonhomie, M. Méret sut nous faire plaisir… ».

  Son journaliste n’en perd pas pour autant son sens critique et nous livre ses impressions : « celles d’un passant. » précise -t-il.

« J’ai emporté de cette journée un  souvenir ineffaçable qui manquait à ma collection, voici lequel : en face de MM. Audiffred et Laurent - gémellarité, union politique qui ne surprendra… - et à la même table, côte à côte, se trouvaient MM Johannes Déchelette et Cadet Perrichon… Ma foi, ils devisaient le plus gentiment du monde ; mais ce voisinage, ce rapprochement m’ont paru d’une belle ironie et former un symbole que je vous livre en sa toute splendeur.

                           A la diligence des élus !

 Vous verrez  qu’on aura, M Audiffred aidant, un chemin de fer St.André-d’Apchon – Montagny. Ce jour là quelle inauguration ! Mais vous pouvez attendre jusqu’à l’aurore du 21ème siècle, comme disent les pontifes ; d’ici là, il passera pas mal d’eau sous le pont -  même de Villerest. »

 L'Avant-Garde, véhémente pendant la campagne électorale législative joue la discrétion dans ses compte-rendus de l'inauguration. Ce journal se borne à citer les personnalités présentes, sans faire état de l'absence des autorités préfectorales et s'attarde, par contre, longuement sur les distributions des prix à l'issue des nombreuses courses pédestres et cyclistes, organisées à cette occasion par l'Union cycliste, créée en 1904, et par son dynamique président, M. Chaize, membre par ailleurs du comité villerestois de soutien à la gauche.

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De chaque coté de deux rives politiques

qui ont rompu les ponts.

 

 

Les rives droites et gauches du pont qui relie Commelle-Vernay et Villerest commémorent, aujourd’hui, dans un consensus général et populaire, son centenaire.

 

A l’époque, son inauguration cristallisa les vifs antagonismes de la vie politique locale et nationale du moment.

10/06/2006 Les Maires des deux communes, Mrs Michel DERINCK et Jean Louis DAVID, sont "sur le pont" pour célébrer son centenaire

«  Punition ? »

 aurait pu titrer L'Union Républicaine du 1er septembre 1906, proche de la droite républicaine modérée:

« Les municipalités de Villerest et de Commelle-Vernay avaient convié à la fête d’inauguration le préfet de la Loire et le sous-préfet de Roanne. Mais ni l'un ni l'autre n'ont, en effet, répondu à l'invitation pourtant pressante qui leur fut faite à plusieurs reprises. Le préfet, nouveau venu dans le département, avait peut-être une excuse, mais le sous-préfet de Roanne, lui, n'en avait pas. On a dit qu'il s'était fait mettre en congé pour n'avoir pas à assister à l'inauguration …  La fête organisée à cette occasion a merveilleusement réussi, et c'est à peine si on s'est aperçu de l'absence des représentants officiels qui ont cru très fort de bouder les populations républicaines de Villerest et de Commelle-Vernay parce que les électeurs de ces communes n'avaient pas tout à fait pensé comme elles aux récents scrutins. »

« Les autorités civiles, militaires et religieuses » figurées lors de la commémoration du 10.6.2006, 

n’étaient pas là pour l’inauguration du 28.8.1906.

 

L’Union Républicaine de poursuivre, prenant à témoin le bon sens de ses lecteurs:

  « Nous n’y voulions pas croire tant c’était… bête, c’était pourtant vrai. On a trouvé moyen de faire du nouveau pont de Villerest, un pont politique et qui plus est réactionnaire ! Nous avions cru pourtant qu’un pont devait être quelque chose d’essentiellement neutre. Tout le monde y passe comme dit la chanson, les riches comme les pauvres, les blancs comme les rouges, les gens intelligents. comme les imbéciles. »

                    Le pont,  au cœur des remous électoraux !

 La petite histoire de cette inauguration reflète les antagonismes politiques locaux  d’un moment important de notre histoire nationale.

  Les élections du mois de mai 1906,  avaient  donné, dans le pays, la victoire au Bloc des gauches.  Contrairement à ce que l’on pouvait attendre, il les perdit à Roanne,.

 

Son maire, Joanny Augé, député sortant socialiste, élu deux ans plus tôt, au premier tour, à la faveur d’une élection partielle, au siège d’Honoré Audiffred, rendu vacant par l’élection de ce dernier au sénat, avait été battu

Le docteur Laurent, républicain modéré, l’avait  emporté par 12.885voix contre 10.596.

Le sous préfet de Roanne, en poste, M.Brin, acquis à la cause du Bloc des  gauches, "épingle", dans un rapport du 4 octobre 1906 (cité par M.Goninet) : «  Le Dr Laurent qui se disait et se dit encore républicain, mais dont la candidature a été lancée par le sénateur Audiffred... a été purement et simplement l'élu de tous les réactionnaires de la première circonscription. »

Le Journal de Roanne se fait le porte-parole de la polémique.

« Le sous-préfet de Roanne considère que Laurent a été purement et simplement l'élu de tous les réactionnaires de la première circonscription. Voilà sans doute ce qui motive son abstention le jour de l'inauguration, le préfet Lardin de Musset, nouvellement nommé pouvant arguer d'autres excuses… pour s'abstenir. »

Aux mêmes  législatives du 20 mai, le député sortant de Charlieu, Jean Morel, originaire de Nandax, radical-socialiste, venait d ’être mis en ballottage difficile, l’emportant au 2ème tour, par 10599 voix contre 9660. 

 

Jean Morel deviendra ministre des colonies en 1908.

 

 

L’adversaire de J.Morel, Johannes Déchelette, conseiller général de Montagny, industriel, surnommé « le réactionnaire » par le journal, L’Avant garde. L’Indépendant voit en lui un ardent défenseur du chemin de fer électoraliste.

Le pont aux ânes.

 L’inauguration du pont, ambiance de fête foraine aidant, fournit au Journal de Roanne l’occasion de se livrer à un jeu de massacre de têtes de turcs politiques. Ses cibles sont nationales et locales.

 Cette gazette croit savoir que le Préfet de la Loire, monsieur Mascle qui devait être présent à l’inauguration avait dû quitter son poste, quelques jours auparavant, poursuivi par la vindicte d’un membre du nouveau gouvernement, monsieur Sarrault :

 

               

« Car au temps où monsieur Mascle était un furieux modéré, en Dordogne, il avait combattu monsieur Sarrault. Sans doute, monsieur Mascle avait oublié qu’il avait été modéré, mais monsieur Sarrault s’en souvenait, lui…Voilà pourquoi, monsieur Mascle a été dégommé de la Préfecture de la Loire et n’aurait obtenu qu’une sinécure de médiocre rapport. »

Albert Sarrault, objet de cette caricature, avait été élu député radical-socialiste de l’Aude en 1902. Alors qu’il était sous secrétaire d’état à l’Intérieur, il avait, en juillet  1906, lors d’un débat musclé à la Chambre, frappé au visage Pugliesli-Conti, député nationaliste qui, reprochait au ministre de la guerre son manque de soutien à l’armée. La bataille se prolongea l’épée à la main. Heureusement, le premier sang fut suffisant pour laver l’honneur des duellistes.

 

A la limite de l’insulte, le Journal de Roanne fait du président du Sou des écoles laïques de Villerest, aux sympathies de gauche, son âne émissaire.

 «  Les bêtes même y passent et le pont de Villerest portera aussi bénévolement le premier âne venu que  monsieur Alex par exemple.

 Monsieur Alex, président du sou des écoles laïques de Villerest, pris à partie, tentera de répondre au journaliste du Journal, sur le même ton :

   « Le journal de Roanne disait : L’âne passera…et monsieur Alex ensuite. Je me demande quel intérêt pouvaient avoir les lecteurs de ce journal d’apprendre qu’un de ses rédacteurs passerait d’abord sur ce pont et moi ensuite. »

 

Chagall : «  L’âne bleu »

La passe de trois reviendra au journaliste : 

« Que monsieur veuille bien nous pardonner cette erreur. C’était en effet au plus âne des deux à passer le premier. »

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Inauguré sur les fonts baptismaux de la Laïcité.

« Confessionnel et réactionnaire »,  le pont de Villerest ?

                         EN 1906…                                                                        EN 2006…

C’est la vision de celui-ci que

prête le Journal de Roanne

à ses adversaires politiques.

 

« Ce pont a eu le tort d’être construit par des municipalités qui ne font pas la politique du Bloc des gauches. Et n’a-t-il pas le tort, en outre, de mener à un lieu de pèlerinage, à un de ces « monuments de la superstition » dont la survivance, au XXème siècle offusque nos intellectuels.

 

 Voilà pourquoi le pont de Villerest est réactionnaire : voilà pourquoi les représentants du gouvernement  se sont abstenus. »

 

 

Sous les braises encore chaudes de la crise des Inventaires.

 En avril 1902, les élections s’étaient jouées sur la question religieuse. La gauche laïque du « Bloc des gauches » (fondé en 1889, pour la défense républicaine contre les ligues nationalistes et les conservateurs ), l’avait emportée, ouvrant la voie à une politique radicale de laïcisation du pays, à laquelle Emile Combes allait s’employer. Président du conseil, il ferma, dispersa  écoles religieuses et congrégations non autorisées et en 1904 et interdira, dans un délai de dix ans, l’enseignement aux congréganistes.

 

Validée  le 9 décembre 1905, la loi instaurant la séparation des églises et de l’Etat stipule que la République assure la liberté des consciences, garantit le libre exercice des cultes, ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. Elle prévoit que les biens ecclésiastiques seront dévolus à des associations cultuelles, et que pour ce faire-on devra procéder à des inventaires.

Début 1906, la procédure des inventaires dans les églises suscita pendant des mois, des troubles partout en France et dans notre région. Le 11 février 1906, le pape Pie X, dans une encyclique (Vehementer nos), condamnait le principe de l’Etat laïque. Ce qui conduira le clergé catholique à refuser l’application de la loi, par ailleurs acceptée par les protestants et les israélites.

 L’opposition à la république laïque se cristallisa sur les inventaires des biens ecclésiastiques.

 

Pour les empêcher, partout en France, on barricada des églises. L’administration dut parfois user de la force. En mars, en Flandre, on déplorera un mort, contraignant le gouvernement Rougier à la démission. Cette crise n’empêcha pas au mois de mai, les électeurs d’ accorder une large majorité aux républicains anticléricaux : une vague qui,  ne déferlera pas sur Roanne. Le nouveau gouvernement, issu des législatives de mai 1906, sera présidé par le radical modéré Sarrien.    

 

 

 

 

 

 

 

Le 26 février 1906, à Perreux, les portes de l’église sont verrouillées, empêchant le percepteur d’en faire l’inventaire. L’archiprêtre et le maire parlementent. Le percepteur attend au café les instructions du sous préfet. Finalement, les habitants envahissent le café. Le fonctionnaire est obligé de quitter les lieux. 

                                (In Il y a 100ans…1906. J. Chaize )

 

Le radical Georges Clemenceau à l’Intérieur et le socialiste indépendant Aristide Briand, député de Saint-Étienne à l’Instruction publique et aux cultes, y occupaient leur premier poste ministériel. Homme de compromis, Briand,  agira habilement pour apaiser la crise des inventaires, en les différant là où ils faisaient problème et en appliquant, avec souplesse, la loi de séparation.

Le 23 juin 1906, deux mois avant l’inauguration du pont de Villerest,  Aristide Briand était venu à Roanne présider le concours de gymnastique auquel pendant deux jours 70 sociétés participèrent.

  Au delà de la rivalité entre sociétés laïques et catholiques (qui n’était pas absente), ce grand concours était porteur d’une signification politique forte. La présence du ministre de l’instruction et des cultes marquait l’importance attachée par la III ème République à une éducation physique dispensée au plus grand nombre. Cette vision s’opposait à la préférence donnée à une pratique élitiste, libérale, individualiste du sport, cultivant le culte du champion, soutenue par le baron Pierre de Coubertin ( 1863-1937) qui à la devise «un esprit sain dans un  corps sain » entendait substituer  le principe d’ « une âme ardente dans un corps musclé et entraîné. »

 

 Les leçons de l’histoire  ?

 Depuis l’inauguration du pont de Villerest,  beaucoup d’eau a-t-elle coulé sous ses piles ?

A l’époque, le Belvédère n’était pas encore aménagé. Aurait-il permis de prendre de la hauteur pour contempler, sereinement, les rives droites et gauches de la Loire, qui par définition les sépare ?

 Aujourd’hui encore, entre piédestal de Cassandre et rocher de Sisyphe, l’objectivité a bien de la peine à trouver un promontoire où observer la cote d’alerte de l’intransigeance. De l’ arche à l’autre d’un centenaire, les concordances des temps ne sauraient être fortuites.

  Emile Noirot, qui assista à  l’inauguration et participa à son banquet, l’immortalisa  à sa façon, « sur le motif », nous laissant dans un de ses tableaux,. le témoignage de son point de vue sur l’évènement,  dont il peint la fête sans âme qui vive, à l’exception d’un coq tricolore qui, dans la rue principale, tient le haut du pavé.

 

Emile Noirot : «  La fête du pont : 1906. »

 

Ici et maintenant, d’hier à aujourd’hui,

à chacun et à chacune,

de se faire sa propre  opinion !

 

Sources :   - « La France au XIXème siècle 1814- 1919 ». D. Barjot, J.P. Chaline.  

                     A.Encrevé. Puf 1995.

-        La presse locale de 1906.

-    Les précieuses informations et contributions de Johannes Dumourier et Henri Plasson

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Les leaders locaux dans le sillage des reclassements politiques des courants républicains de la III République.

 Le positionnement politique des personnalités locales protagonistes lors de l’inauguration.

  

Joanny Augé, né à Roanne le 11.12 .1853, mort à Riorges, le 11.9.1925.

 En 1907, la Revue Auvergne Forez Vivarais, résumait, en ces termes,  son cursus politique :

 « Elu conseiller municipal pour la première fois en 1888, a été député de la Loire de 1905 à 1906. Conseiller général de la Loire, maire de Roanne depuis 1896, M.Augé est très populaire parmi la classe ouvrière. Excellent administrateur, il a transformé et modernisé Roanne. »

Candidat aux élections législatives de 1902, Augé fut battu par Audiffred, député sortant. Après l’élection de ce dernier au Sénat, le 23 octobre 1904, Joanny Augé s’était présenté à son siège de député laissé vacant et l’avait emporté, le 12 février, au premier tour de scrutin. Inscrit au groupe des socialistes unifiés, membre de diverses commissions, il n’eut pas l’occasion au cours de ce bref mandat de se manifester à la tribune.

Battu aux élections générales de 1906 par M.Gilbert Laurent, il maintiendra son influence et gardera la mairie de Roanne, jusqu’en mai 1908, date à laquelle, rendu presque sourd par un accident, il abandonnera la vie publique. Les socialistes garderont cependant la mairie où ils feront élire Micon (1908-1911) puis Raymond (mars 1911- juillet 1911) puis Lagoutte. En mai 1912, c’est le modéré Pierre Bonnaud  qui sera élu, (mai 1912- déc. 1919).

 

Jean Honoré Audiffred,  né le 12 décembre 1840 à Jausiers (Hautes-Alpes), mort 27 octobre 1917, à Saint-Pierre-La-Noaille (Loire) était avocat, député de la Loire de 1879 à 1904, sénateur de la Loire en 1895 et de 1904 à 1917. 
 

Membre de diverses commissions, il participa à de nombreuses discussions, notamment sur les caisses de retraites, de secours ou de prévoyance, sur le tarif des douanes, sur les caisses d'épargne et sur le budget de l'agriculture, sur les accidents du travail, sur l'achèvement du canal de la Loire au Rhône… Il vota contre la loi du droit d’association, contre celle de la séparation des églises et de l’état et contre la révision du procès de Dreyfus. La loi du 2.7.1913 sur la gestion  contractuelle des forêts privées porte son nom. Sur sa proposition fut créée en 1901, la Caisse des Recherches Scientifiques, ancêtre du CNRS.

Manifestation de chercheurs à l’Hôtel de ville de Paris

                                                              mai 2004

 

«  De la fougue républicaine à la concorde civique », ce titre d’un article de Claude Mont-Sève ( Bulletin du Centre de recherches historiques de l’université de St.Etienne 1987 p 97-149 ) résume le parcours politique de ce parlementaire républicain du Roannais. A la fin du Second Empire, il passe au yeux du sous-préfet de Roanne « comme le conseiller municipal le plus remuant du parti républicain ». Quelques jours après la chute de Napoléon III, le 2 septembre 1870, Audiffred remplacera le dit sous- préfet. D’abord député « opportuniste », il dérivera , ensuite, vers la droite républicaine ;

 

Le préfet Frédéric Mascle, en poste à Saint-Étienne depuis le 24 février 1900, était sans doute dans la ligne du courant politique des républicains « progressistes »  modérés.

A Saint-Étienne, en 1902, à l’occasion des élections, il aurait été en conflit politique avec Aristide  Briand. (comme avec Sarrault ?) du Bloc de gauches, élu, cette année là, pour la première fois député socialiste de la Loire. Dans ce département,  il mettra efficacement en oeuvre la politique gouvernementale qui visait à faire arbitrer par l’Etat les conflits sociaux, il en sera un négociateur, actif et efficace. Ainsi on le retrouvera « membre honoraire » de la société de secours mutuels des « Ouvriers réunis »  à Montbrison et médiateur déterminant lors des grèves de 1906.

 

« Lors de la grève des mineurs de St. Etienne qui débuta le 8 avril 1906 qui réclamaient une augmentation de 50 centimes  par jour, la retraite à 2 francs par jour et la journée de 8 heures, le préfet Mascle fit tous ses efforts pour tenter d’éviter le conflit. De nombreuses réunions eurent lieu dans son cabinet où la délégation ouvrière, présidée par Bouchard, secrétaire de la Fédération, était en contact avec les représentants des compagnies minières. Cependant, sur l’insistance du préfet et la menace d’extension du conflit à tout le bassin minier. Elles offrirent une augmentation de 20 centimes pour les ouvriers de l’intérieur et de 15 centimes pour ceux de l’intérieur. Les mineurs de La Ricamarie, de Roche-la-Molière, et de Villars acceptèrent ces propositions. »

 In « Histoire du mouvement ouvrier dans la Loire » Pétrus Faure 1956 Dumas St.Etienne.                                                                                                                                         

                 

                  

Préfecture de la Loire

Vue de la Place Marengo

St Etienne

 

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Le reclassement des républicains et de leurs politiques      au cours de la IIIème République

 

En 1876 et 1877, les républicains et Gambetta remportèrent les élections et contraignirent à se démettre le maréchal Mac-Mahon, président de la République, défenseur de « L’ordre moral ». Il fut, aussitôt remplacé, par J.Grévy. A la « république des ducs » succédait celle des républicains

Léon Gambetta 1838-1882

Le père de la IIIème République

La vision hiérarchique, immobile, sacralisée par l’Eglise de la société préconisée par les conservateurs monarchistes et bonapartistes cédait le pas à celle des républicains : évolutive, laïcisée, fondée sur la philosophie de lumières. Pour cette nouvelle majorité l’idée de la République devait faire son chemin, avant de pénétrer dans l’opinion au moment opportun. Ces élus se définissaient comme des «républicains de gouvernement » et entendaient choisir les circonstances  opportunes pour décider des réformes. Marquée par l’exemple de la Commune, en rupture avec les méthodes socialisantes et révolutionnaires, ces «Opportunistes » récusaient pour leur action politique toute notion d’affrontement de classes.

Jules Ferry (1832-1893) présidera à la mise en œuvre des grandes réformes républicaines en matière de libertés publiques, de laïcisation de l’enseignement et de la société, de politique économique et coloniale.

 La république des « opportunistes », qui aux élections de 1881 avaient marginalisé le centre gauche très influent de 1871 à 1875 connaîtra son apogée entre 81 et 85. La chute du gouvernement Ferry, le 30 mars 1885, provoquée par Clemenceau, opposé à Ferry et à sa politique sociale et coloniale, (il était partisan de solutions radicales, plutôt qu’opportunistes  qu’il regardait comme des renoncements) marqua l’apparition d’une opposition républicaine.

 

 Les élections de 1885 se feront pour ou contre la politique «  ferryste », modérée républicaine, fondée sur une entente tacite avec l’Allemagne et un certain apaisement avec l’Eglise catholique que Jules Ferry n’entendait pas séparer de l’Etat, une fois l’école laïcisée.

La nouvelle chambre des députés se retrouva divisée en trois tronçons (droite conservatrice, gauche modérée et extrême gauche autour de Clemenceau)  d’importance voisine. Cette configuration qui déplaçait au centre les républicains de gouvernement à gauche en 77, fut la source d’une instabilité gouvernementale, peu propice à la préparation d’une revanche sur l’Allemagne. Cela suscita l’aspiration à un régime plus fort, prôné par le général Boulanger et son « parti national»

                                  

 

    Georges Clemenceau 

       1821- 1929

 

Aux élections de 1889, les risques de coup d’état et de césarisme plébiscitaire de mauvais souvenir, suscitèrent l’alliance des « opportunistes » et des radicaux, unis contre la réaction. Partisans du libéralisme politique et économique, menacés sur leur gauche par les socialistes, les radicaux allaient progressivement se muer en « radicaux de gouvernement.»

 

Leur leader Léon Bourgeois (1851-1925) devient ministre en 1890, tandis que Clemenceau  était provisoirement écarté par le scandale de Panama qui révélait au public la collusion entre le monde des affaires, la presse et le personnel politique.
 

Des lois sociales sur le travail des femmes, les accidents du travail, l’arbitrage dans les conflits du travail, l’enseignement professionnel conforteront l’alliance entre républicains et radicaux, unis pour combattre les ligues, mêlant antisémitisme et défense de l’Eglise catholique, parues dans les années 90.

 Les élections de 1893 seront l’occasion d’un renouvellement qui  fera apparaître un courant politique, désireux de mettre en application une politique républicaine, fondée sur un esprit nouveau « progressiste », très modéré socialement et favorable à l’apaisement religieux. « Progressistes » et « opportunistes » majoritaires allaient orienter la république au centre droit Cette évolution prit la forme du gouvernement Méline dont la ligne politique était celle d’ une France unie, s’appuyant sur une agriculture prospère, un protectionnisme douanier renforcé et une accalmie des tensions religieuses.

 Les législatives de mai 1898 se feront sur l’affaire Dreyfus et donneront la majorité aux républicains modérés, progressistes et opportunistes qui constituaient le groupe le plus important.

 

 Le 23 février 1899, Déroulède tentait, avec l’aide des ligues nationalistes parisiennes, d’entraîner le général Roget dans un coup d’état pour instaurer un régime fort.

 

Ce même jour, Zola était condamné à un an de prison ferme et 3000 francs d’amende, pour outrages à l’armée, à la suite des poursuites engagées contre lui, après la publication, le 13 janvier de l’année précédente, dans L’Aurore, de son célèbre  « J’accuse » où il dénonçait l’injustice faite au capitaine Dreyfus, officier d’origine juive et alsacienne, condamné, le 21 décembre 1897,  à la déportation  à vie, pour un acte de haute trahison dont il était innocent.
En pleine rage nationaliste
antisémite et antidreyfusarde

 

En juin 1889, face au danger nationaliste et conservateur, les républicains réagirent, par la constitution d’un Bloc des gauches et d’un gouvernement de défense républicaine, confié à des hommes énergiques, sous la conduite de Waldeck Rousseau.

 

Ce dernier offrira un portefeuille au général Gallifet, «  le fusilleur de la Commune », authentique républicain, mais honni par une partie de la gauche en raison de son rôle dans la répression de la Commune. Il ramènera les militaires à l’obéissance. L’attribution d’un ministère au socialiste Millerand, soutenu par Jaurès marque l’intégration  de l’extrême gauche à la république laïque et le refus des socialistes français de fonder leur action sur la seule lutte des classes.

Pierre Waldeck Rousseau 1846-1904.

  Député Rennes 1879-1885

 Sénateur de la Loire 1894-1904.

 Président du Conseil : 22.6.1889 - 3.6.1902    

 

Le 1er juillet 1901, Waldeck Rousseau, personnellement favorable à une sorte de concordat avec les congrégations qui avaient un très grand rôle dans l’enseignement et dont on pensait que la richesse était à la base de leur influence, fera voter la loi sur les associations.

Elle autorise la plus part de celles-ci à se former librement. Par contre, les associations religieuses doivent être autorisées par une loi. Les membres des congrégations non religieuses non autorisées n’ont pas le droit d’enseigner.

Hostile au socialisme, Waldeck Rousseau est la figure emblématique de ces républicains modérés qui faisaient passer la défense de la république parlementaire avant toute chose. Rompant avec Méline, ils fonderont peu après l’Alliance démocratique, liée aux milieux d’affaires mais fermement anticléricale. Cette rupture provoquera chez les républicains modérés l’apparition ultérieure d’un centre droit authentiquement républicain.  Prêt à des concessions en matière religieuse il se rassemblera dans la Fédération républicaine à la fin de l’année 1903. De leurs cotés, les radicaux se regroupaient, en juin 1901, dans le Parti républicain radical et radical socialiste, tandis que les socialistes s’unifiaient pour former le Partis socialiste de France autour de Guesde et Vaillant et en 1902 le Parti socialiste français autour de Jaurès.

 

En avril 1902, la victoire du Bloc des gauches

ouvrira la voie à une politique radicale visant à  l’achèvement la laïcisation du pays, menée par Emile Combes qui devra démissionner  le 18 janvier à la suite de l’affaire des fiches. Afin de guider les nominations d’officiers, une enquête avait été diligentée par le général André, ministre de la guerre sur les opinions religieuses des gradés. 20000 fiches avaient été réunies. Le soin de les vérifier ou de les établir avait été confié à la loge du Grand Orient de France, chargée de fait et indirectement du tableau d’avancement de l’armée.

       

   Emile Combes 1825 – 1921

Issu d’une famille pauvre. Son oncle curé lui fit faire ses études au petit séminaire de Castres. Il les poursuivit au séminaire des Carmes à Paris. Docteur en théologie en 1860, il soutint sa thèse sur St. Thomas d’Aquin puis enseigna la philosophie dans des écoles catholiques. Ayant perdu la foi, il entreprit des études de médecine et ouvrit, en Aveyron, un cabinet à Pons dont il sera maire de 1876 à 1919.

                               

 

Le 3  juillet 1905, la Chambre des députés votait, à l’initiative  d’Aristide Briand, la loi  de la séparation des églises et de l’Etat. La mise en application souple qu’il en fera, mettra fin à une guerre de 25 ans entre les « deux Frances », l’une royaliste et catholique, l’autre laïque et républicaine.

 

Aristide Briand

1862-1932                                                                

Député de la Loire de 1902 à1932.

26 fois ministre, 18 fois ministre des Affaires étrangères,11 fois président du  Conseil. 

Fondateur, en 1902, avec Jaurès du Parti socialiste français et du journal socialiste L’Humanité.

Prix Nobel de la paix en 1926

 

Le 29 septembre 1902, Emile Zola mourrait asphyxié par l’oxyde de carbone refoulé par une cheminée bouchée.

 Les élections de mai 1906, donnèrent une large majorité aux républicains anticléricaux après l’agitation provoquée, par les inventaires, dans les semaines précédentes.

 Le 12 juillet, un arrêt des Chambres réunies de la cour de cassation proclamant « en dernière analyse que de l’accusation portée contre lui rien ne reste debout » réhabilitait Dreyfus.

 En octobre, Clemenceau était nommé chef du gouvernement. Avec les radicaux majoritaires, maître du jeu politique, s’ouvrait le temps de la république radicale.

  Et en  2006 !

 

Notre porte-amiante au cours de son odyssée.

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Dernière modification : 14 novembre 2006.