Ensemble à Villerest 

Péronnelle à Orléans

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Du 21 au 25 septembre 2005 La Péronnelle a participé au deuxième festival de Loire à Orléans. Elle était même une des attractions primordiales de cette manifestation devenue incontournable pour tous les passionnés du Fleuve Loire et si sa modestie naturelle et son absence de mât ne lui ont pas permis d’arborer un pavillon comme ses cousines les gabares, cela ne l’a pas empêchée de porter très haut les couleurs de notre département et de Villerest sa cité d’origine.

Quand on évoque le passé d’Orléans on pense, bien sûr, à Jeanne d’Arc qui au XVème siècle libéra la ville assiégée par les Anglais. Peu savent que sa statue équestre qui se trouve sur la place du Martroi est l’œuvre de Denis Foyatier, sculpteur ligérien s’il en est, puisque né à Bussières dans le département de la Loire, en 1793 !

Mais Orléans c’est aussi la Loire et un des ports les plus importants aux temps où ce fleuve était navigué. Depuis quelques années il existe dans les pays de Loire moyenne une véritable volonté pour remettre le fleuve à l’honneur.

La ville d’Orléans , capitale de la région au nom le plus indéterminé parmi toutes les régions de France, le « Centre », a ressenti plus que toute autre ville ligérienne la nécessité de rendre hommage à son fleuve, et de faire de cet élément fédérateur un symbole de l’identité régionale.

C’est dans cette perspective qu’a été conçu, en septembre 2003, le premier Festival dédié à la marine de Loire.

Pendant cinq jours des milliers de visiteurs ont déambulé sur les quais du fleuve où était recréée une ambiance portuaire, avec petits bars et guinguettes, et ont pu suivre les  évolutions de quelques dizaines d’antiques gabares répliques des bateaux traditionnels qui assuraient autrefois le transport fluvial des marchandises.

Devant un tel succès, la ville d’Orléans décida de pérenniser l’évènement en en faisant un spectacle bisannuel.. La deuxième édition a donc eu lieu en septembre 2005. Son organisation étant confiée à une association prestataire de services : les Fêtes maritimes de Douarnenez.

Des bateaux de Loire 

La première édition du festival était plutôt dédiée aux bateaux de Loire portant voile, gabares chalands et autres toues cabanées. La publication du livre de MM. Blanchard et Nochez (référence) en 2002, est venue rappeler que les bateaux les plus nombreux descendant le cours du fleuve aux XVIIIème et XIXème siècles, étaient des bateaux sans voile, promis à la destruction à leur arrivée, les sapines. (référence)

Exposer une sapine lors de la deuxième édition du festival fut dès lors un des objectifs des organisateurs dont M. Blanchard membre du comité de pilotage. Notre bateau, déjà en chantier, est donc venu à point pour tenter l’aventure !

L’objectif était de l’insérer dans la scénographie prévue par Les Fêtes Maritimes, retraçant l’histoire de la navigation et du commerce fluvial sur la Loire, en reconstituant la vie sur les quais d’un des ports les plus importants du fleuve. Notre « sapine-ramberte » devait être terminée devant le public à Orléans et sa mise à l’eau le dimanche 25 septembre, dernier jour du festival devait constituer le point d’orgue de l’évènement.

Certains d’entre nous, les plus téméraires, rêvaient d’une descente vertigineuse sur le fleuve, à l’instar de ces sapines construites à Roanne au début du XVIIème siècle et décrites par Papire Masson l’érudit de Saint-Germain-Laval. Selon lui elles étaient si légères et allaient si vite qu’on eut dit « qu’elles volaient » !

Il nous fallut déchanter et accepter que, comme la plupart des autres bateaux qui devaient se rendre à Orléans, notre Péronnelle soit placée sur un camion pour être emmenée à destination. La Loire et depuis longtemps n’est plus navigable entre Roanne et Orléans !

Le 15 septembre 2005, c’est avec un peu de nostalgie que nous regardions s’éloigner notre bateau mais aussi avec beaucoup de fierté. Et oui…une Péronnelle, née derrière le mur d’un barrage qui malheureusement ne se contente pas de retenir l’eau de la Loire mais aussi les mille et une ordures déversées par les riverains d’amont, prenait le large !

Déposée près de la cale Thinat à Orléans notre sapine était rejointe dès le 20 septembre par une équipe de six « charpentiers », puis pendant le week-end par les autres « mariniers ». Il fallait dès lors assurer le spectacle en terminant le bateau devant le public : confection des pontages avant et arrière et d’une patouille (grand aviron) qui placée à l’avant permettait de gouverner le bateau.

Sur le quai, nos voisins foréziens de Saint-Bonnet-les-Oules montraient la technique des scieurs de long.

Le département de la Loire était en effet particulièrement bien représenté sous l’égide du conseil Général.

Le festival comportait une dimension pédagogique et tous les matins des écoliers attentifs se succédaient pour voir les bateaux et questionner les animateurs.

Le bateau était également l’objet de toute l’attention 

des personnalités.

Aux côtés de l’équipe d’animation costumée, à droite Serge GROUARD député-maire d’Orléans et André CELLIER vice-président du Conseil Général de la Loire.

La mise à l’eau de Péronnelle :

Le grand final de la manifestation était prévu le dimanche après midi avec la mise à l’eau de la sapine. Imperméable sur le dos et parapluie sur le bras pour braver le temps menaçant le public était au rendez-vous.

Et ce fut un évènement bien arrosé s’il en est :

baptême de la sapine avec force vin de la Côte-Roannaise.

Violente averse d’une vingtaine de minutes qui n’a pas pour autant découragé les festivaliers.

Le ciel redevenu serein, les opérations de mise à l’eau ont pu commencer.

Bilan du festival :

La deuxième édition du Festival d’Orléans a connu un succès remarquable avec une affluence record. Selon les journaux de la région on a même atteint un pic de 150 000 visiteurs pour la journée de samedi !

Notre Péronnelle était bien à l’honneur dans cette manifestation largement relayée par les médias régionaux et notamment Radio-Bleue. Elle a ainsi atteint son principal objectif consistant à faire prendre conscience aux spectateurs de l’importance du « Pays-haut » dans la navigation ligérienne passée.

De retour au port de Roanne, les mariniers d’EAV. envisagent déjà d’entraîner Péronnelle dans de nouvelles aventures.

A suivre…

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Dernière modification : 28 décembre 2006.